Un psy : pour qui, quand, pourquoi ?
Dans notre société ancrée dans le culte de la performance et de l’action, on peut se sentir souvent coupable de ne pas aller bien, de ne pas réussir à faire face, de s’interroger sur soi et sur ses désirs. Pourtant, nous traversons tous au cours de notre vie des moments durant lesquels nous doutons ou nous ne nous sentons pas assez forts. Si ce mal-être ou ces questionnements perdurent ou qu’apparaissent de nouveaux symptômes (troubles du sommeil, ruminations, fatigue, irritabilité, angoisse…), il ne faut pas avoir peur d’aller consulter un psy. C’est aussi l’occasion de préserver son environnement familial, amical ou professionnel.
Consulter un psychologue s’adresse ainsi à toute personne désirant un changement dans sa vie ou son environnement, en agissant sur ses comportements, ses émotions ou ses pensées, ou souhaitant mieux se connaître pour atteindre une plus grande sérénité. Il s’agit donc d’une démarche accessible à tous, porteuse de dynamisme, de courage et de bien-être.
En savoir plus sur les Motifs de consultations: Psychothérapie et soutien psychologique, Stress, addiction et souffrance au travail et Guidance à la fonction parentale.
Est-ce une aide vraiment concrète ? Peut-on comprendre pourquoi on en est arrivé là ?
Par ses questionnements et interprétations, le psychologue vous aide à prendre conscience des schémas qui empoisonnent votre vie de tous les jours. En fonction de votre problématique et de votre souhait, il peut être utile parfois de rechercher dans votre enfance les conflits intrapsychiques qui n’auraient pas été résolus à l’origine de vos difficultés actuelles. Certaines études scientifiques et l’expérience montrent cependant que la découverte d’un lien avec le passé n’est pas toujours efficace dans certaines problématiques. C’est pourquoi mon action est également très pratique et ancrée sur votre quotidien : nous travaillerons à l’apprentissage de nouvelles stratégies de fonctionnement et à des mises en situation afin de parvenir à un changement concret et durable. Ma formation éclectique et mon approche intégrative, alliant Thérapie Cognitive et Comportementale et Psychanalyse mais aussi des approches plus récentes comme l’EMDR, l’ACT ou la Thérapie de la reconsolidation de la mémoire et de la cohérence, peuvent vous garantir cette qualité d’intervention à la fois très pragmatique et vous permettant de comprendre l’origine de vos difficultés.
De quoi doit-on parler à son psy lors de la 1ère séance ? Doit-on toujours parler ?
Il n’est pas utile de préparer votre premier entretien. Je n’attends pas de vous un résumé structuré de votre vie ni un discours intellectualisé. Vous m’expliquerez avant tout pourquoi vous avez souhaité rencontrer un psychologue à ce moment là et ce que vous attendez concrètement de notre travail. Si parler de vous vous est difficile, mon travail sera de vous aider à prendre confiance. Je saurais respecter votre rythme tout au long du travail thérapeutique. En aucun cas, je ne vous forcerai à vous raconter ni ne vous jugerai. Vous ne serez pas obligé de rentrer dans les détails si vous n’en avez pas envie. De plus, les silences ou les larmes peuvent être tout aussi thérapeutiques que la parole à certains moments.
Le psy parle-t-il ? Donne-t-il des conseils ?
Lors du premier entretien, je serai là pour vous écouter, prendre la mesure de vos difficultés et réfléchir à une manière possible de vous aider. Selon vos besoins au cours de la prise en charge, j’adapterai ensuite la quantité et la qualité de mes interventions. Lorsque l’utilisation d’une technique de type cognitive ou comportementale m’apparaîtra pertinente par rapport à votre problématique, je pourrai par exemple me montrer interventionniste. Dans les moments d’écoute plus psychanalytique ou lors de sessions de retraitements de souvenirs traumatiques par EMDR, je serai en revanche plus effacée pour vous laisser associer librement vos idées. Néanmoins, quels que soient le cadre théorique et la méthode utilisés, je ne chercherai pas à penser à votre place, à vous imposer un point de vue ni un conseil. Mon rôle sera de vous aider à trouver le chemin du bien-être par vous-même en vous amenant à réfléchir différemment et à désirer expérimenter de nouveaux comportements. Le Code de déontologie de la profession de psychologues est une garantie de cette éthique relationnelle.
Comment se déroulent les consultations ? Combien de temps dure le travail ? Combien ça coûte ?
Retrouvez ici toutes les Modalités pratiques de mes consultations.
Quel psy : psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien ? Comment est-il formé ? Est-il remboursé ?
– Le psychologue a suivi un cursus universitaire de 5 années dans le domaine de la psychologie, sanctionné par l’obtention d’un 3ème cycle (DESS ou Master 2). Parmi les diverses spécialisations en psychologie (psychologie du travail, du développement, ergonomique, sociale, cognitive…), la psychologie clinique est celle qui s’intéresse à la singularité de chaque personne en s’attachant à ses difficultés psychiques et de personnalité éventuels. Le psychologue clinicien traite des difficultés psychologiques de tout ordre et de toute sévérité par du soutien psychologique ou de la psychothérapie : problématique amoureuse, familiale, éducative, sociale, professionnelle, maladie somatique, trouble pathologique relevant de la psychiatrie etc. Ses outils principaux sont l’écoute et la parole. Tenu à une exigence de rigueur et de déontologie, le psychologue clinicien a bien souvent effectué lui aussi un travail psychologique sur lui-même (psychothérapie, psychanalyse). Dans le même sens, il réalise régulièrement des formations complémentaires dédiées à la psychothérapie. L’orientation théorique du travail des psychologues cliniciens peut être variée voire multi-référentielle (psychanalyse, TCC, EMDR, systémie, thérapie attachementiste,…) et intégrative. Un psychologue clinicien est en général supervisé par un pair plus expérimenté, ceci d’autant qu’il est jeune dans le métier et/ou n’exerce pas en équipe. Sa connaissance des troubles mentaux – de l’évaluation aux conduites générales à tenir face à ces troubles – est un point commun de sa formation avec le psychiatre. Aussi, s’il ne peut prescrire de médicaments, il est compétent pour évaluer la nécessité d’orienter un patient vers une prise en charge par un médecin (pour l’évaluation de la pertinence d’un traitement médicamenteux ou d’une hospitalisation), en complément du travail psychologique qu’il effectue. Médecin généraliste, psychiatre et psychologue clinicien sont donc des praticiens aux spécialités complémentaires qui travaillent souvent ensemble pour améliorer la prise en charge.
L’usage du titre de psychologue est réglementé et protégé. Tout psychologue clinicien doit être régulièrement inscrit dans le référentiel RPPS (ex-ADELI) de l’Autorité Régionale de Santé. Le psychologue clinicien est autorisé à porter le titre de psychothérapeute de par sa formation de base. Ses consultations peuvent être remboursées par la sécurité sociale uniquement s’il a décidé d’adhérer au dispositif Mon Soutien Psy. Nombre de mutuelles et assurances remboursent également désormais les séances de psychologues.
– Le psychiatre est un médecin ayant effectué une spécialisation d’internat en psychiatrie. Il a été formé au diagnostic et au traitement notamment de troubles psychiques graves (tels la schizophrénie, la bipolarité, l’autisme, …). C’est aussi le seul « psy » qui a été formé et qui est habilité à prescrire des médicaments (psychotropes) et à pouvoir décider d’une hospitalisation. Son cursus académique ne l’a pas formé à pratiquer la psychothérapie, i.e. à traiter directement ses patients par des interventions uniquement psychologiques, contrairement aux psychologues. Si certains psychiatres peuvent, en complément de leurs interventions d’évaluation, de prévention et de traitement médicamenteux et par hospitalisation, proposer des entretiens psychologiques aux patients, ce ne sont pas toujours des interventions s’inscrivant dans une démarche élaborée de psychothérapie. Cela dépendra de leur parcours personnel de formation spécifique à la psychothérapie (cf. ci-dessous). Aussi, parce que la formation de base médicale des psychiatres, orientée initialement sur une conception et un traitement biologiques des troubles mentaux, ne les a pas préparés à la pratique de la psychothérapie, nombre de psychiatres travaillent en collaboration avec des psychologues cliniciens dont le rôle est d’assumer le volet psychothérapeutique. Le psychiatre a cependant, tout comme le psychologue clinicien, le droit de porter le titre de psychothérapeute sans formation complémentaire. Les consultations de tous les psychiatres peuvent être remboursées, pour tout ou partie, par la sécurité sociale.
– Le titre de psychanalyste n’est pas protégé par la loi, il peut donc être utilisé par tous sans formation ni expérience rigoureuse. Il est recommandé de vérifier la formation et l’affiliation enregistrée de la personne auprès d’une organisation professionnelle de psychanalyse. Un psychanalyste régulièrement enregistré dans une association psychanalytique, est une personne ayant suivi elle-même une psychanalyse (freudienne, lacanienne, jungienne…) puis une formation didactique de plusieurs années auprès d’un autre psychanalyste, validée par un collège de pairs. La théorie psychanalytique s’attache à travailler la dimension inconsciente du symptôme du patient et la recherche des liens entre les difficultés actuelles et les expériences passées, dont les conflits refoulés et non résolus. La méthode (cure) psychanalytique classique dure en général plusieurs années à raison d’une à plusieurs séances par semaine. Dans le cadre d’une psychanalyse classique, le patient, allongé sur un divan, associe librement ses idées. Le psychanalyste en retrait, adopte une écoute flottante, intervient peu et peut émettre des interprétations. Les séances de psychanalyse ne sont pas remboursées par la sécurité sociale ni les assurances ou mutuelles, sauf si le psychanalyste est également médecin ou psychologue.
– La profession de psychothérapeute est réglementée depuis peu. Seuls les psychologues cliniciens et les psychiatres sont autorisés à user du titre de psychothérapeute de par leur formation initiale, sans avoir besoin de formation complémentaire. Les autres médecins et psychologues, les psychanalystes et les psychopraticiens doivent faire montre, devant une commission, de formations spécifiques et d’expériences pratiques complémentaires en institutions hospitalières afin d’obtenir l’autorisation légale d’usage du titre de psychothérapeute. Tout comme pour le psychologue clinicien ou le psychiatre exerçant la psychothérapie, les orientations théoriques et pratiques du psychothérapeute peuvent être diverses. Les consultations de psychothérapeutes, non psychiatres ni psychologues cliniciens, ne sont pas remboursées par la sécurité sociale mais peuvent l’être par certaines mutuelles et assurances.
– Psychopraticien n’est pas un titre protégé par la loi. N’importe qui peut donc s’autoproclamer psychopraticien. Ces personnes ont au mieux effectué une école de psychothérapie privée non reconnue (certaines écoles forment généralement sur plusieurs années avec l’obligation d’une psychothérapie personnelle et d’une formation continue), au pire n’ont aucune formation. Il convient donc d’être vigilant sur la formation et l’expérience personnelle de ces personnes. Les psychopraticiens ne sont pas remboursés par la sécurité sociale ni les mutuelles et assurances.